Jour de solidarité 2025 : quel jour férié est travaillé pour les personnes âgées ?

Résumé en 30 secondes :

La journée de solidarité est une journée de travail supplémentaire non rémunérée (jusqu’à 7 heures) destinée à financer des actions en faveur de l’autonomie des personnes âgées ou en situation de handicap.

Elle est mise en place par accord collectif ou, à défaut, par décision de l’employeur après consultation du CSE. Elle peut se tenir un jour férié habituellement chômé (sauf le 1er mai), un jour de RTT, ou être fractionnée en heures sur l’année.

Les employeurs versent parallèlement la CSA (0,30 % de la masse salariale) à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA).

1) Rappel : à quoi sert la journée de solidarité ?

  • Objectif : financer des actions en faveur de l’autonomie des personnes agées ou handicapées (aide à domicile, établissements médico‑sociaux, MDPH…).
  • Pour les salariés : une journée supplémentaire de travail (ou travail non rémunéré jusqu’à 7 heures ; prorata pour le temps partiel). Les heures au‑delà sont rémunérées selon le droit commun.
  • Pour les employeurs : versement de la Contribution solidarité autonomie (CSA), 0,30 % de la masse salariale, affectée à la CNSA.

2) Quel jour férié est travaillé pour les personnes agées ?

En 2025, il n’existe pas « le » jour férié obligatoire pour la journée de solidarité. Ce n’est pas toujours le lundi de Pentecôte.

La date est librement fixée dans l’entreprise par accord collectif (ou par l’employeur à défaut), parmi trois modalités :

  • Un jour férié habituellement chômé, autre que le 1er mai (ex. : lundi de Pentecôte) ;
  • Un jour de RTT ;
  • Toute modalité permettant de travailler 7 heures auparavant non travaillées (fractionnement possible).

À noter : en 2025, le lundi de Pentecôte tombe le 9 juin. Beaucoup d’entreprises retiennent encore cette date par habitude, mais rien ne l’impose.

3) Qui décide et comment la fixer par accord collectif ?

  • Principe : priorité à la négociation (accord d’entreprise/établissement ou de branche). À défaut, décision de l’employeur après consultation du CSE. L’accord ou la décision doivent préciser la modalité (jour férié chômé, jour de RTT, fractionnement…).
  • Sécurité juridique : formaliser la décision (note interne, avenant au règlement, calendrier RH), adapter les règles pour forfait‑jours et temps partiel, et informer les équipes dans un délai raisonnable. Le ministère confirme la possibilité de fractionner (ex. : 2 × 3h30).
  • Exceptions territoriales (Alsace‑Moselle) : la journée de solidarité ne peut pas être fixée le Vendredi saint ni les 25 et 26 décembre, choisissez une autre modalité (jour de RTT, autre jour férié chômé hors dates prohibées, ou fractionnement).
journée de solidarité

4) Temps de travail et paie : tout ce qu’il faut savoir

  • Plafond : 7 heures (ou une journée pour les salariés au forfait‑jours). Temps partiel : proratisation (ex. mi‑temps = 3,5 h). Heures effectuées au‑delà = payées (et éventuellement majorées selon le régime applicable).
  • Pas d’heures supplémentaires au sens du contingent (les 7 h n’y sont pas imputées), ni contrepartie obligatoire en repos.
  • Mineurs : si la date choisie est un jour férié, les salariés de moins de 18 ans ne peuvent pas travailler (sauf rares exceptions).
  • 1er mai : interdiction de fixer la journée de solidarité ce jour‑là (jour férié obligatoirement chômé).

5) Changement d’employeur en cours d’année : faut‑il « refaire » la journée ?

La loi prévoit des garanties pour éviter d’effectuer plusieurs journées non rémunérées la même année.

Si le salarié a déjà accompli sa journée chez un premier employeur, et que le second impose une nouvelle date : les heures seront payées, imputées sur les heures supplémentaires ou complémentaires, et ouvriront droit à contrepartie en repos.

Le salarié peut aussi refuser cette deuxième journée sans faute ni motif de licenciement.

6) FAQ

Quel jour férié est travaillé pour les personnes âgées ? Il n’y a pas un jour unique imposé par la loi. L’entreprise choisit un jour férié habituellement chômé (hors 1er mai), un jour de RTT, ou fractionne 7 heures sur l’année, pour financer des actions en faveur de l’autonomie des personnes âgées ou handicapées via la CSA. En 2025, de nombreuses entreprises retiennent le 9 juin (lundi de Pentecôte), mais ce n’est pas obligatoire.

La journée de solidarité est‑elle un « travail non rémunéré » ? Oui, dans la limite de 7 heures (ou d’une journée en forfait‑jours). Au‑delà, les heures sont rémunérées. Pour le temps partiel, la durée est proportionnelle au contrat.

Peut‑on la fractionner ? Oui. Exemples : 2 × 3h30 ou 7 × 1 h si vos plannings s’y prêtent. Les conditions de fractionnement doivent être prévues par l’accord ou la décision interne.

Comment se finance concrètement la solidarité ? Par la CSA, 0,30 % de la masse salariale, à la charge exclusive de l’employeur, déclarée en DSN et affectée à la CNSA pour financer des actions en faveur de l’autonomie.

Quid d’Alsace‑Moselle ? Vous ne pouvez pas fixer la journée le Vendredi saint ni les 25 et 26 décembre. Choisissez un autre jour férié chômé, un jour de RTT, ou fractionnez.

journée de solidarité

7) Checklist RH 2025 (concrète et actionnable)

  1. Choisir la modalité : jour férié habituellement chômé (hors 1er mai), jour de RTT, ou fractionnement des 7 heures. Éviter les dates prohibées en Alsace‑Moselle.
  2. Sécuriser juridiquement : priorité à l’accord collectif ; à défaut, décision motivée de l’employeur après consultation du CSE.
  3. Informer clairement les équipes (qui travaille ce jour, sur quels horaires ; impacts temps de travail / RTT ; heures effectuées au‑delà payées).
  4. Paramétrer la paie : ne pas majorer les 7 heures, proratiser le temps partiel, exclure du contingent d’heures supplémentaires, déclarer la CSA (0,30 %).
  5. Cas particuliers : mineurs si jour férié, forfait‑jours, multi‑employeurs en cours d’année.

8) Idée d’activation interne avec OuiLive (business en mode jeu)

La journée de solidarité touche à des sujets grand public (vieillissement, autonomie, handicap) mais souvent perçus comme techniques (temps de travail, RTT, paie). Pour engager vraiment vos équipes et éclairer les règles sans jargonner, créez un challenge mobile « Impact » OuiLive :

  • Objectifs : informer sur les modalités dans lesquels le salarié travaille 2025 (dates, fractionnement, exceptions 1er mai / Alsace‑Moselle), sensibiliser aux actions en faveur de l’autonomie, relier la mécanique RTT / jour férié chômé à un projet concret soutenu par l’entreprise.
  • Format : quiz pédagogiques (+200 templates), défis d’équipe, classements et récompenses pour booster la participation.
  • Pilotage : lancement rapide et clé en main, analytics en temps réel (taux de complétion, compréhension des règles, feedback).
  • Résultat : un taux d’adhésion élevé (« 100 % de vos salariés aiment jouer »), des messages RH/RSE compris et mémorisés, et un impact durable sur la culture d’entreprise.

9) Calendrier 2025 repère rapide

  • Lundi de Pentecôte : 9 juin 2025 (souvent retenu, mais pas imposé).
  • 1er mai : exclu pour la journée de solidarité (jour férié obligatoirement chômé).
  • Alsace‑Moselle : exclus également Vendredi saint, 25 et 26 décembre.

Sources (références officielles et pratiques)

Share your love